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Gilles Apap






photo Alan Hill



Gilles Apap est un violoniste de vingt-neuf ans, français, mais qui vit en Californie. J’ai entendu parler de lui pour la première fois par Yehudi Menuhin qui avait été subjugué par son interprétation d'une sonate de Bartok, laquelle lui avait d'ailleurs valu le Prix de la musique contemporaine lors du concours organisé sur le nom de Menuhin à Paris en 1985. Ayant moi-même entendu Gilles Apap quelques mois plus tard, j'ai été immédiatement convaincu qu'il s'agissait-là du violoniste de l'avenir tel que je l'envisageais. Plus qu'un acrobate du violon, c'est un violoniste par nature, diaboliquement habile mais surtout habité par la musique qui semble couler de son instrument comme si elle avait été écrite à son intention.

La "carrière", telle que je l'ai décrite ci-dessus ne paraît même pas être l'objet de ses préoccupations, et il est évident qu'il est le type-même de l'interprète de demain, capable de définir un nouveau circuit pour exprimer le trop plein de musique qui est en lui, aussi heureux de jouer pour des petits vieux, de participer à des séances de musique folk ou de jazz, que d'interpréter les grands chefs-d’œuvre classiques dans les salles traditionnelles du circuit international des concerts ; un autre Nigel Kennedy, mais autrement meilleur violoniste, non fabriqué, et musicien plus original et intense.

Bruno Monsaingeon. 1993
à propos du film « L'inconnu de Santa Barbara »




www.gillesapap.com





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